La méditation laïque : Pleine conscience
La méditation de pleine conscience a été présentée au grand public dans les années 1980 par le Dr Jon Kabat Zinn. C’est une méditation laïque, en ce sens qu’elle ne fait pas référence à un système de croyance ou de foi particulier et qu’elle peut être pratiqué par tous.
Cette méditation apporte des bienfaits considérables sur la réduction du stress, la stabilité de l’esprit, la baisse de l’anxiété, la compréhension de nos schémas répétitifs, le bien-être et le développement de la bienveillance. (en savoir plus sur les programmes de méditations de pleine conscience).
De la même manière quand nous pratiquons le Kiko Zen, il n’est fait nullement référence à un système de croyance. Cette pratique est ouverte à tous sans distinction.
Quelle est la différence entre méditation laïque et spirituelle ?
La méditation spirituelle ne s’oppose pas à la méditation laïque mais on pourra dire qu’elle y ajoute des ingrédients supplémentaires.
La méditation laïque
La méditation laïque ne fait pas appel à des supports particuliers et demande au méditant de venir prendre conscience de ce qui se passe pour lui dans son corps et son esprit dans le moment présent.
Cela demande aussi de rester attentif à son expérience et aux changements instant après instant et avec le moins de jugement possible.
Rester simplement observateur des ses pensées, de sa respiration, de ses émotions, de ses sensations physiques est déjà une pratique très profonde et essentielle.
Elle demande un véritable apprentissage et un enseignant qualifié et expérimenté.
La méditation spirituelle
L’ élément essentiel qui va venir s’ajouter est ce que l’on peut appeler la « Reliance ».
La « Reliance » est à la fois :
- le fait de se relier à une figure ou concept spirituel
- Se relier avec un abandon confiant, c’est-à-dire de s’en remettre à ce qui est plus grand ou plus élevé que nous. Cela ne veut pas dire que nous sommes inférieur ou privé de la nature de la divinité. Cela signifie qu’au moment où nous pratiquons nous reconnaissons que nous n’avons pas actualisé ou réalisé le plein potentiel de notre essence et que nous allons pouvoir bénéficier d’un « coup de main » pour faire germer/fleurir cette semence en nous.
Comme la méditation laïque, la méditation spirituelle demande un apprentissage et un enseignant qualifié. Traditionnellement cet apprentissage se faisait directement d’enseignant à disciple.
L’initiation
Certaines traditions ont formalisé cette transmission dans ce qui est appelé une « initiation » c’est à dire que le Lama, Yogi ou autre transmet un enseignement et initie un mouvement spirituel pour lancer le disciple dans sa nouvelle pratique ou l’introduire dans une communauté de pratique. Le baptême chrétien est en ce sens une initiation, car il fait entrer le baptisé dans la communauté et lui permet de suivre et d’accéder aux autres enseignements et sacrements.
Initier signifie débuter. Quand on parle d’initiation, il ne s’agit pas comme certains le croient d’un accomplissement mais plutôt le signe qu’un débutant s’engage à suivre un enseignement et une pratique « méditative » ou spirituelle.
La méditation bouddhiste
Dans la tradition Bouddhiste (Mahayana – Vajranana), on utilise beaucoup la visualisation des Bouddhas ou déités pendant la méditation. La visualisation est dite supérieure à l’imagination car elle est plus précise et liée à une intention claire.
Par exemple, dans une méditation liée aux Bodhisattva Vajrasattva on pourra visualiser du nectar émanant de la déité et venant se déverser vers le méditant pour purifier son esprit. Dans le système des Tantras bouddhistes, il est dit que la visualisation avec la déité apportera un nombre bien plus important de bienfaits. Il est parfois évoqué dans des sutras que le simple souvenir du Bouddha permet d’accumuler des mérites, de purifier notre esprit et de nous soutenir dans cette vie.

Faut-il être relié à une lignée ou courant spirituel particulier pour effectuer une méditation spirituelle ?
Dans la tradition Indienne, on parle de divinité d’élection. C’est-à-dire que l’on est libre dans la méditation ou prière de choisir le support de la divinité qui nous convient, quel que soit la croyance qui nous anime.
Amma ajoute même cela :
« Vous n’avez pas à croire en Dieu pour méditer. Vous pouvez vous imaginer fusionner avec l’Infini juste comme une rivière fusionne dans l’océan où elle se jette. Cette méthode est très efficace.
Mais vous pouvez aussi méditer sur des formes de la nature, le soleil, une bougie, ou l’idée de la Paix, de la compassion ou de l’amour. Cela ajoutera une qualité et une profondeur certaine à votre méditation. »
Méditation et Kiko Zen :
Dans le Kiko nous apprenons à visualiser avec précision en maintenant notre attention et notre intention pendant les excercices.
Le développement de cette aptitude va nous être d’une grande aide si nous souhaitons aborder la méditation en général et la méditation spirituelle en particulier.
C’est un peu comme l’histoire de ce samuraï qui s’entraine pendant un an à marcher sur le bord externe des tatamis du Dojo pour être capable de traverser un pont au-dessus d’un ravin (voir l’article marcher sur le tronc).
Par la pratique régulière du Kiko Zen nous préparons naturellement notre corps et notre esprit à faire face à des défis de la vie quotidienne et aussi à avoir accès plus facilement à des nouvelles étapes de notre avancement personnel ou spirituel.

Cet article a 3 commentaires
Namasté🙏
Merçi ! Pour cet article.
Pour ma part, je ne pratique peut-être pas assez, la méditation assise actuellement.
La gestuelle du kilométrage est très belle ! .aïs je ne sais pourquoi, je ne me sens pas encore « prête » pour commencer. Depuis quelques mois, je découvre le Zhinen QiGong, cela m’aide à être un peu plus dans l’acceuil de ce qui est.
Je continue à suivre vos vidéos, et articles si intéressants.
Belle et lumineuse Année 🌟
Merci Annie pour votre fidélité
Belle continuation en 2022